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vendredi, 11 novembre 2011

HYMNE A LA POLITIQUE

(FANTAISIE INACTUELLE)

 

Il était une fois, au pays des plaisirs,

Des tables très bien mises et des mille loisirs,

Un roi qui s’ennuyait, qui, pour tromper le temps,

Tel un vibrion fou, bougeait à chaque instant.

 

Tout, en lui, frétillait, bronchait, se démenait,

Tout se contorsionnait, courait, ruait, piaffait.

L’épaule s’agitait, l’œil roulait sur lui-même,

Le corps entier sautait de problème en problème.

 

Oui, tel un étalon ivre de sa puissance,

Il battait la campagne et parcourait la France,

C’était son obsession, son hobby, sa marotte.

Discourant en usine, ou bien dans les popotes,

 

Il haranguait la foule en prêchant la vertu,

Pérorant d’abondance en homme convaincu.

Postillonnant ses vérités catégoriques

 Il était plein d’orgueil, et un brin fanatique.

 

« Quoi ! Nous avons élu ce pitre, ce fantoche ! »,

Se lamentait le peuple, indigné du cinoche

Auquel se complaisait le président français,

Se promettant bientôt, après tant de méfaits

 

Commis en peu de temps par l’odieux personnage,

De le renvoyer paître en ses verts pâturages.

Hélas, trois fois hélas, personne face à lui

Ne semblait en mesure, ou trop peu aguerri,

 

Ou trop peu sérieux, de pouvoir lui contester

Le fauteuil principal, la place de premier.

Une Marine aura le « front » de la briguer,

Forte de l’oncti-on paternelle héritée.

 

Mais peut-on se fi-er, sans traumatisme aucun,

A la main inexperte, aux choix inopportuns,

A la vindicte, aux préférences nationales,

Aux xénophobes, aux replis, aux mercuriales ?

 

Quant à ce triste « Sir », FRANÇOIS quand il lui plaît,

HOLLANDE quand le vent, carrément retourné

Comme un gant de cuir jaune, ou bien comme une couette,

Lui souffle allègrement des airs de girouette,

 

Voulez-vous faire fond sur ses patelinages,

Ses airs de bon élève, à l’œil de racolage ?

Socialiste aujourd’hui mais libéral demain,

Comment faire confiance à ce Français moyen ?

 

Flanby, homme propret, conviendrait à merveille

Pour diriger demain l’école maternelle.

Mais lui confier la France ? Perdîtes-vous l’esprit ?

Reprenez-vous, de grâce, admettez mon avis.

 

Alors voterons-nous pour JEAN-LUC MELENCHON

(Est-il descendant de PATERNE BERRICHON ?*),

Le tribun, l’orateur, le foudre d’éloquence,

Qui jure ses grands dieux de redresser la France ?

 

La redresser ? Quoi donc ? Mais tous, ils y aspirent.

Tous, ils chantent très fort, rêvent de rebâtir

La Nation forte en gueule et riche de jurons.

Qui leur ferait crédit ? Souffleurs de mirlitons !

 

Tous porteurs de postiche ! Et tous vrais arlequins !

Prestidigitateurs flétris ! Tous cabotins !

Ils nous la baillent belle, avec leurs grands serments,

Leurs mots définitifs, leurs mirifiques plans !

 

Pour moi, j’ai dès longtemps délaissé leurs estrades,

Leur grimace à l’air faux et leurs fanfaronnades :

« J’irai chercher Croissance en jouant de mes dents »,

Disait l’autre avorton, ce nouvel Artaban.

 

Electeur déniaisé, crois-en mon expérience,

Si l’un qui veut la place y voit l’unique chance,

Pour lui, enfin, de naître à la seule existence

Valant d’être vécue, vois, c’est sans importance.

 

Avec raison, dis-toi qu’il est bien malheureux,

L’homme qui court sans cesse après le fallacieux.

Qu’il entre dans l’histoire, ou qu’il en soit chassé,

Que t’importe sa course ? Que te chaut sa pensée ?

 

Laisse courir son ambition avec la poudre

Du chemin, vois cette poussière se dissoudre.

Reste chez toi, ferme les yeux sur le spectacle.

Reste bien en repos, nul ne fait des miracles.

 

Dis-toi : « La vie qu’il a choisie n’est pas la mienne ».

Dis-toi qu’il n’y a pas de promesse qui tienne.

Et la prochaine fois qu’à grands coups, la trompette

T’appelle vers une urne qui fait la coquette,

 

Crois-moi, reste chez toi, ou bien va à la pêche.

Il faut aussi te cuirasser contre le prêche.

Pour cela, rien de mieux que le lit conjugal,

Donne et prends du plaisir au degré maximal.

 

Car c’est jusqu’à présent l’un des plus sûrs moyens,

Sans vouloir être un poids pour ses contemporains,

D’accéder au bonheur simple d’être vivant.

En attendant la mort, profitons du bon temps.

 

 

* PATERNE BERRICHON fut le beau-frère et l'éditeur d'ARTHUR RIMBAUD.

 

 

NOTE À BENNE : en ce 11 novembre, ayons une pensée pour les victimes du génocide européen de 1914-1918. Vous pouvez faire un petit détour par les articles que je leur ai consacrés en 2007 sur mon blog KONTREPWAZON. Vous cliquerez sur la catégorie Monuments aux morts (colonne de gauche).

 

 

On peut aussi s'arrêter dans les villages, pour voir le nombre de noms de la même famille qui sont gravés sur le flanc ou sur la face du monument. Il y eut, en tout et pour tout, dix-sept communes qui n'eurent pas à graver les noms des garçons du patelin sur le monument aux morts. Ils n'érigèrent même aucun monument. Parce qu'aucun garçon, ou bien ne fut appelé, ou bien ne fut tué.

 

 

Certains grands généraux français firent pilonner la tranchée française de première ligne, pour obliger les poilus à attaquer. Il leur suffisait de donner l'ordre à l'artillerie (française) de raccourcir ses tirs. Ce sont autant de CRIMES DE GUERRE. 

 

 

Le souvenir de ces criminels qui ne furent jamais jugés me fait irrésistiblement penser aux grands généraux européens qui, en cet instant même, dirigent les opérations, dans la guerre qui se mène aujourd'hui contre l'Europe. Ils sont en train d'ajuster les tirs de l'artillerie financière sur les tranchées où se sont réfugiés les peuples. 

 

 

Quel avenir pour les peuples européens ? Jugera-t-on les criminels ?

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

 

 

 

jeudi, 27 octobre 2011

ROMEO ET JULIETTE CASTELLUCCI ?

De quoi il se plaint, ROMEO CASTELLUCCI ? On en parle, de la pièce qu’il présente au Théâtre de la Ville, à Paris. Quelle bonne publicité gratuite. Sinon, qui est-ce qui aurait su que ça existe, Sur le Concept du visage du fils de Dieu ? Oui, il paraît que ce n’est pas un essai philosophique, normalement rébarbatif et illisible, mais une pièce de théâtre, enfin, du théâtre tel qu’on le conçoit sans doute aujourd’hui. Vous pensez bien que je ne vais pas aller sur place pour juger sur pièce. 

 

Alors il devrait être content d’être attaqué, ça lui permet de faire passer un peu de propagande, enfin, d’information. Et pas attaqué par n’importe qui, hein : « Renouveau français » (il y en a donc qui y croient sérieusement), un mouvement « national-catholique » (je me marre), aidé dans sa noble tâche par l’ « Action Française » (ah bon, comment ils ont fait pour sortir du formol, ceux-là ?). Il devrait être heureux d’être traité de « christianophobe » à coup d’huile de vidange projetée sur les candidats spectateurs. 

 

Vous avez dit « Renouveau français » ? Ce sont donc les mêmes qui ont détruit en avril dernier une photo de ANDRES SERRANO intitulée Immersion. Piss Christ (voir ma note du 26 avril à ce sujet). Evidemment, tous les ergots des coqs de combat républicains ont été affûtés en vue de la « bataille pour la liberté d’expression » (une de plus). Le Monde écrit qu’un comité de soutien a été créé « face à la menace que constituent les attaques des fondamentalistes ». 

 

Le texte, déjà signé par pas mal de gens (je n’ai pas vu le nom de BERNARD-HENRI LEVY, mais ça ne saurait tarder), déclare : « (…) ces comportements relèvent à l’évidence du fanatisme, cet ennemi des Lumières et de la liberté contre lequel, à de glorieuses époques, la France a su si bien lutter ». Personnellement, je raffole des « glorieuses époques », la formule me semble d’un goût exquis. Et le « si bien » n’est pas mal non plus. 

 

En tout cas, voilà une nouvelle occasion de brandir l’étendard : « Camarades, compagnons, amis et connaissances, ne nous laissons pas vaincre par les forces obscurantistes ! Retrouvons l’audace et l’intrépidité de BONAPARTE au pont d’Arcole, de LEONIDAS aux Thermopyles et de COLUCHE aux cabinets, et repoussons les vils attaquants jusque dans la crypte de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, d’où ils n’auraient jamais dû sortir ! ». Au fait, qui leur a ôté leur camisole de force ? Ah, on me dit que c’est BRUNO GOLLNISCH. Alors, s’ils ont des complices en liberté, il ne faut pas s’étonner. Mais GOLLNISCH, qui la lui a ôtée, à lui, la camisole ? 

 

« Fondamentalisme », « Fanatisme », « Lumières », « Liberté », le ciel se couvre de gros mots tabous, de grands mots lourds de menaces qui ne vont pas tarder à nous tomber sur la figure. Un orage de bonne conscience se prépare, qu'on se le dise ! Gare à ceux qui ne signeront pas la pétition ! 

 

Moi, je vais vous dire, je ne suis pas d’accord sur grand-chose avec EMIL CIORAN, le soi-disant moraliste (ou philosophe, selon les cas), mais le tout début du Précis de décomposition est absolument parfait : « C’est que toute foi exerce une forme de terreur, d’autant plus effroyable que les "purs" en sont les agents ». Il n’y a pas plus vrai. C’est d’ailleurs l'exacte raison pour laquelle je l’ai perdue, la foi. Je préférais vivre en paix. 

 

Si j’avais la foi, je serais terrible et cruel, parce que je saurais que je détiens la VÉRITÉ. Et si c’est la VÉRITÉ, il n’y a aucune raison pour que tout le monde n’en profite pas. De force au besoin. Regardez les Témoins de Jéhovah : indestructibles. Bon, c’est vrai qu’ils ne font de mal à personne. Tiens, vous la connaissez, la blague ? Quel est le point commun entre les Témoins de Jéovah et les testicules ? Réponse : ils vont toujours par deux et ils restent toujours à la porte. Ah, vous la connaissiez ? 

 

Qu’est-ce que c’est que ces croyants tièdes, ces fidèles pusillanimes, ces paroissiens craintifs, ces pratiquants honteux, ces adeptes poltrons, et pour tout dire, ces partisans tremblants ? Que diable, est-ce une VÉRITÉ entière que la vôtre, ou une moitié, une parcelle de VÉRITÉ ? Savez-vous qu’un morceau de VÉRITÉ, c’est une VÉRITÉ en morceaux ? Le vrai croyant est en guerre perpétuelle. Voyez les conquistadors, toujours accompagné de prêtres dans leurs expéditions. Inséparables, vous dis-je. A l’un le « fer » (l’épée), à l’autre le « bois » (la croix). La seule vraie foi est celle du prosélyte ardent. 

 

Je dois l’avouer, j’éprouve un peu de mépris quand j’assiste à la sortie de la messe. Ces gens rentrent les épaules, se causent en baissant la tête et en murmurant à l’oreille de leurs coreligionnaires. Leurs chants sont ternes et tristes. Ils disent : « Oui, j’ai la foi, mais surtout, il ne faut pas que ça se sache ». Un peu comme les résistants de 1940-1945 : on ne sait jamais, des oreilles ennemies vous écoutent. Résister, ça ne se crie pas sur les toits. Il y a peut-être un peu de ça chez les chrétiens d’aujourd’hui. 

 

Regardez ces musulmans, de nos jours, prêts à donner leur vie pour… pour quoi au fait ? Euh, je ne sais pas très bien, finalement. M’enfin, c’est sûr qu’ils ont la foi, eux. Ils ont le sens du sacrifice de soi, ils sont généreux. Surtout, ils ont gardé le sens du blasphème : « Touche pas à mon Dieu, ou ça va barda, … euh, barder ! ». Allah est interdit de représentation, mais on a bien vu la tête que se sont faite KHOMEINY et OUSSAMA BEN LADEN : ça doit donner une idée assez proche, non ? Est-ce que ça vous donne envie pour autant ? 

 

Tout ça pour arriver à quoi, finalement ? FRANÇOIS HOLLANDE vient de parler de « réenchanter la France » (oui, oui, je l’ai entendu, moi en personne). MARCEL GAUCHET a écrit un excellent livre intitulé Le Désenchantement du monde (Gallimard). Il dit dans l’introduction que le christianisme « est la religion de la sortie de la religion ». 

 

L’histoire est ainsi faite que le pauvre Flanby que s’est donné le Parti Socialiste est un sinistre pantin voué au mensonge et au ridicule (notez que la droite arrive de plus en plus mal à dissimuler que son vrai projet est d’en finir avec la démocratie ; quant à la République, elle agonise). Non, le désenchantement accompli, aucun « réenchantement » n’est possible, « Renouveau français » ou pas. Ce qui est détruit reste détruit, et quand on entretient des ruines, ce sont celles de Pompéi ou d'Oradour-sur-Glane. 

 

Les petits soldats qui manifestent le chapelet en main devant le Théâtre de la Ville se prennent-ils sérieusement pour des guerriers ? C’est possible. Ils sont simplement pitoyables. S’ils leur arrive de devenir dangereux, c’est une autre affaire, et le Code Pénal est là pour y remédier. 

 

En face de ça, qu’est-ce qu’on entend, dans la bouche de ROMEO CASTELLUCCI ? « Aujourd’hui, la religion a perdu sa capacité de poser des questions, et l’art a pris sa place. Je crois que ces extrémistes sont jaloux de cette spiritualité profonde qui s’est réfugiée dans l’art. » Je ne discuterai pas de savoir si monsieur CASTELLUCCI fait de l’art. Quant à affirmer que l’art a pris la place de la religion, j’avoue que ça me laisse rêveur, que j’en reste bouche bée, sceptique, interrogatif, dubitatif, et pour tout dire « plié en deux ». 

 

Quant à dire qu’il y a de la spiritualité dans l’art contemporain, c’est comme les promesses électorales : cette affirmation n’engage que ceux qui y croient. Si ceux qui vont voir le spectacle de ROMEO CASTELLUCCI y trouvent de la spiritualité, c’est de toute évidence parce qu’ils l’ont apportée avec eux, comme on apporte son manger dans un refuge de montagne non gardé. 

 

Enfin, s’il y a un point sur lequel ROMEO CASTELLUCCI se fout le doigt dans l’œil jusqu’au trou de balle, c’est sur un point précis, et je lui dis : « Ben non, mon coco, la religion n’a jamais été là pour poser des questions, mais pour y répondre, à ces questions, et empêcher par la même occasion qui que ce soit d'autre y réponde. La religion a donc canalisé d’autorité toutes les réponses anarchiques que des milliards d’individus pouvaient être tentés de donner à la seule question qui vaille : qu’est-ce qu’on fout là ? T’as qu’à relire le chapitre intitulé « Le Grand Inquisiteur ». C’est dans Les Frères Karamazov ». 

 

Oui, vous avez raison, le titre n'a strictement, carrément et absolument AUCUN rapport avec ce qui précède. Et je dis : « ET ALORS ? ».

samedi, 15 octobre 2011

LE TROU DU CUL DE LA PRESIDENTIELLE

Ah on en a croûté, de la « primaire socialiste », jusqu’à plus faim : « Allô, j’écroûte ! Qui est à l’appareil ? – C’est pour un sondage. Alors vous, c’est AUBRY ou HOLLANDE ? – Je veux bien répondre, mais combien ça croûte ? – Le maximum, madame. – Alors j’en veux pas ». Moi non plus. Ça vous donne envie, à vous, le choix entre le pot à tabac et le directeur d’école primaire ?

 

 

De toute façon, vous voulez que je vous dose (dose, parfaitement !) mon sentiment ? Le Grand Orient de France a voté (et fait voter) HOLLANDE. La preuve, c’est que GERARD COLLOMB, quand il a vu qu’à Lyon, c’était AUBRY, il a piqué sa crise, soufflé dans les bronches à son personnel et remonté les bretelles à son équipe. Et c’est bien connu : GERARD COLLOMB, il est un « Grand Orient ». Sans ça, est-ce qu’il aurait été maire de Lyon ? C’est au pied du mur électoral qu’on voit le franc-maçon, non ? Ou plutôt qu’on ne le voit pas. Vous avez déjà vu un « trois points » avouer qu’il « en était », vous ? C’est comme la « jaquette » dans un autre temps : ça se sait, mais ça ne se dit pas.

 

 

Je suis catastrophé : cinq millions de téléspectateurs pour un « débat » télévisé ; deux millions et demi de pélots qui se sont déplacés pour voter ! Normalement, demain, ils devraient être trois millions (puisque  six millions mercredi soir devant le poste). Mais ils sont tous devenus fous ! Ou peut-être que c’est pire : ils y croient encore ! Si c’était ça, ce serait dramatique. Moi, je me suis abstenu. Mais de toute façon, même si je me suis abstenu de m’inscrire au parti abstentionniste, ça ne m’empêche pas de m’abstenir à TOUS les scrutins. Avec force. C'est mon seul moment de militantisme. Quand j’entends le mot « élection », je sors ma canne à pêche.

 

 

Tous ces politiciens qui se font du gras sur le dos de leurs clients et de leurs naïfs, je leur lance un double ultimatum : je recommencerai à voter le jour où 1) – le VOTE BLANC sera un suffrage exprimé à part entière ; 2) – être en même temps maire et sénateur deviendra, au Code Pénal,  un « abus de biens sociaux ». On appelle ça le NON-CUMUL DES MANDATS.

 

 

Il y aurait une troisième condition à ajouter : que la vie d’un citoyen ne se résume pas simplement à glisser toutes les X années un message dans une fente. S’il faut la fermer le reste du temps, on peut virer le mot « citoyen » du dictionnaire. Et quand les bonshommes qui occupent les postes méprisent trois millions de bonshommes qui parcourent les belles rue de nos riantes cités pour défendre les retraites, au simple motif qu’ « ils ont été élus » pour faire ce qu’ils font, je m’étonne qu’il y ait encore, à l’élection suivante, autant de gens pour faire « chauffer les fentes » (je parle des urnes, qu’alliez-vous penser, petits fripons ?).

 

 

C’est vrai, quoi, un bonhomme élu qui exerce plus d’une fonction, toutes fonctions électives confondues, c’est un faussaire et un menteur : les journées n’ont que vingt-quatre heures, jusqu’à nouvel ordre. Si on peut être sénateur (ou maire) à mi-temps, c’est que le boulot est un P. T. T., ben si, souvenez-vous : petit travail tranquille ! Maire à temps plein + sénateur à temps plein (au nom du sacro-saint « ancrage local » évidemment !), mon œil !

 

 

Ils me font bien rire, ceux qui, la main sur le cœur, en appellent au « devoir civique ». Bien sûr que ce serait un devoir, et je m’y soumettrais de nouveau volontiers, si la politique n’était pas devenue ce « cursus honorum », où les dits honneurs sont accaparés et confisqués par un petit nombre de professionnels qui ne tiennent pas à se voir emmerdés par des amateurs qui risqueraient, avec leur honnêteté et leur absence de tout calcul, de les empêcher de faire leur beurre.

 

 

Tant que vous êtes maire de Rimbach-Zell (196 habitants dans les années 1990), vous ne faites de l’ombre à personne. En plus, c’est vous qui faites à peu près tout (courage FREDDY ! tiens bon jusqu’en 2014 !).  Non, là, je ne parle pas des 36.000 maires, en particulier de ceux de ces toutes petites communes, je parle de tous les ambitieux, petits ou grands, qui ont choisi de FAIRE CARRIÈRE dans la politique, avec Paris dans le collimateur, et de devenir, de ce fait même, un MENTEUR PROFESSIONNEL (se reporter à ma note « profession menteur », d’il y a quelque temps).

 

 

Pour revenir à la « primaire socialiste », la nouvelle mouture de la farce politique à destination des badauds ébahis, je vois un signe positif tout de même. Si deux millions et demi de Français se sont déplacés dimanche dernier, c’est que, messieurs les politiciens professionnels, il y a une attente, dans les soutes de la société. Oui, vous êtes attendus au tournant, socialistes ou quoi que vous soyez. Ce n’est pas encore le cirque des « indignados », mais ça commence à frémir à la surface de la casserole. Attention quand l’eau se mettra à bouillir !